La protection physique la plus efficace qu’ont les oiseaux contre le froid c’est leur manteau isolant de plumes et tout particulièrement le duvet qui retient la chaleur en piégeant l’air chaud près du corps. Chez certaines espèces aquatiques, une épaisse couche de graisse peut être stockée sous l’épiderme, ce qui n’est pas le cas du moineau domestique qui ne pèse qu’une trentaine de grammes. Il n’a donc d’autre choix que de multiplier les prises de nourriture pour refaire le plein d’énergie. Et quand les végétaux sont gelés, il ne fait pas bon laisser traîner les pieds au sol. Alors régulièrement, il procède à un changement de patte pour réchauffer celle qui était de quart. A des milliers de kilomètres, les oiseaux du monde arctique possèdent un échangeur de chaleur à contre-courant au niveau des artères et des veines situées dans les pattes, qui leur permet de lutter contre des températures glaciales. Le moineau, adepte du climat continental tempéré, n’a pas investi dans cette adaptation.
Baldersheim, le 17 décembre 2022
