Il n’est pas inhabituel de rencontrer l’aigrette garzette dans la Petite Camargue Alsacienne. Assurée d’y trouver le gite et le couvert, elle s’est sédentarisée depuis le début des années 2000. Mais c’est au printemps que le spectacle est le plus fascinant. Les marais s’animent autour du choix des emplacements et de la construction des nids. C’est aussi le fascinant moment des parades nuptiales. A cette occasion, la garzette met en exergue les magnifiques plumes qui ornent la nuque et le cou. Pour séduire sa partenaire, le mâle fait également jouer la touffe vaporeuse et bouffante des plumes du dos. Le maquillage n’est pas en reste puisque les lores, ces espaces entre la partie antérieure de l’oeil et la base du bec, virent au rose bleuté ou ou violet. Après la reproduction, les garzettes perdent les parures de la tête et du dos mais conservent le plumage blanc immaculé, signe de pureté plus que de chasteté, qui a fait que les Allemands appellent cet oiseau « le héron de soie ».
La Petite Camargue, le 11 avril 2024
