C’est d’abord l’oreille qui est mise en éveil : une mélodie flutée typique, en decrescendo, qui vient du faîte d’un arbuste ou plus généralement du ciel. Alors on peut observer l’alouette qui trace de larges circuits aériens, à bonne hauteur. Après un certain temps, le chanteur descend d’un coup, en se laissant tomber comme une pierre pour se redresser au dernier moment et disparaître dans la lande. L’alouette lulu baptisée ainsi en raison de son chant est une espèce thermophile qui recherche les terrains secs et ensoleillés, de préférence en pente douce. Elle se nourrit au sol en consommant des insectes et des graines. C’est également dans ces pâtures maigres qu’elle fait son nid. Approchée, l’alouette s’envole à quelque distance pour se tapir à nouveau dans le paysage, en tenue de camouflage. Oiseau migrateur qui passe l’hiver dans le pourtour méditerranéen, l’alouette lulu devient plus rare; elle est inscrite sur la liste des espèces vulnérables.
Le Bollenberg, le 15 avril 2023
