Voilà un lépidoptère qui m’a fait courir ! N’imaginez pas un papillon qui vole frénétiquement dans tous les sens et qui serait difficile à photographier. En fait, c’est son identification qui a pris du temps : il a fallu compulser différents guides et sites avant de pouvoir mettre un nom sur son visage. Il ressemble à un myrtil en légèrement plus petit et avec une dominante plutôt rouge orangé. C’est la présence d’un ocelle noir cerné de deux pupilles blanches sur les ailes antérieures qui permet de l’identifier avec certitude : un amaryllis, mot qui vient du grec et qui signifie « briller, lancer des éclairs ». Le spécimen qui s’est posé sur une fleur composée est un mâle : il a des poils aux pattes, de longues écailles poilues très exactement. Il arbore également deux marques brunes en diagonale sur les ailes antérieures : constituées d’écailles modifiées, elles émettent des phéromones pour séduire les femelles. Si les mâles sortent de leur chrysalide bien avant les femelles, ils disparaissent également avant elles. L’amaryllis est une des rares espèces de papillon en expansion avec le changement climatique.
La forêt de la Hardt, le 11 juillet 2022
