Flashé à plus de 60km/h et de surcroit en délit de fuite ! Cela pourrait lui coûter cher… Encore faut-il qu’on puisse l’identifier. Pour cela, on fait appel aux meilleurs experts, des ornithologues aguerris à ce genre d’exercice, qui en voient passer tous les jours dans leur longue-vue. Pas simple pourtant, car la vitesse de l’obturateur était trop faible et l’oiseau est totalement flou. Les seuls points sur lesquels on peut s’appuyer sont les dimensions du volatile et les couleurs de ses dessous. Les ailes sont courtes et larges, ce qui fait penser à un oiseau qui fréquente les milieux forestiers. Le dessous des ailes et du poitrail est brun beige teinté de rose ; on repère également une tache blanche à la base de la queue noire. Il s’agit donc vraisemblablement d’un geai des chênes, assez farouche vis-à-vis des hommes et qui préfère garder ses distances. Il a quitté la mangeoire dès qu’il s’est senti observé. Ce qui n’est pas le cas de cet autre acrobate arrimé à la coupelle nourricière qui a l’air de jouer à cache-cache : les couleurs de sa tête lui permettent de se fondre dans le paysage et de se faire oublier. C’est une dame pic épeiche reconnaissable à l’absence de calotte rouge.
Le lac du Der, le 12 février 2020
