Cette photo emblématique d’un héron perché sur le dos d’un cheval renvoie à priori à un paysage méditerranéen. C’est pourtant sur l’Ile de Ré que la rencontre a eu lieu, dans les traces de chevaux en pâture. Contrairement aux autres hérons, le garde-bœufs n’est pas majoritairement lié au milieu aquatique. Même si l’eau et les zones humides continuent à jouer un rôle important dans son mode de vie, on le trouve le plus souvent dans des zones herbacées, en compagnie de bétail qui, en se déplaçant, délogent les insectes et arthropodes dont il se nourrit. Baptisé Bulbulcis ibis, ce qui pourrait se traduire par « bouvier blanc », le héron garde-boeufs est perçu comme un agent de lutte biologique contre les parasites du bétail : perché sur leur dos, il les débarrasse des mouches et des tiques. Cette proximité avec les grands ruminants a facilité la prodigieuse extension de sa zone de répartition. Originaire de l’Espagne, il a gagné au 19 è siècle l’Afrique, l’Amérique du Nord et une grande partie de l’Europe.
L’Ile de Ré, le 24 septembre 2024
