Dès les premières heures du jour, les mésanges charbonnières sont à pied d’oeuvre pour nourrir les petits. Stimulés par leurs piaillements, ils écument les arbres dans tous les sens à la recherche des chenilles et larves cachées sous les feuilles. L’humidité résiduelle de la nuit lessive leur plumage et révèle des corps presque malingres qui font pitié à voir. Cela fait 24 heures que la portée a quitté le nichoir. Leur vol encore maladroit n’avait pas échappé à la pie qui a aussitôt prélevé sa part de protéines. Au deuxième jour de sortie, les jouvenceaux sont toujours nourris par les parents et découvrent de nouveaux aliments : des graines de tournesol soigneusement décortiquées et réduites en tout petits morceaux. Lorsque les parents s’octroient une pause , les petits restent sagement posés sur une branche et patientent dans le plus grand silence. Ils en profitent pour se toiletter et découvrent l’intégralité de leur plumage. C’est une révision générale avant les longues séances d’entraînement qui leur permettront de devenir autonomes.
Baldersheim, le 14 mai 2023
