Dans quelques jours, les coureurs du Tour de France s’élanceront sur les routes de l’hexagone à la conquête du Trophée 2023. Les passionnés de la grande boucle savent que l’essentiel du spectacle ne se vit pas au moment du passage du peloton, mais dans les échappées, lorsque les sportifs essaient de prendre de l’avance sur leurs poursuivants. C’est un peu la même scène que l’on peut observer dans le ciel quelques jours ou quelques heures avant le passage d’une dépression. Des nuages avant-coureurs commencent à occuper l’espace céleste en se déplaçant lentement comme un troupeau de moutons sur un vaste pré. Ce sont les fameux altocumulus floccus qui se forment suite à l’élévation d’une masse d’air humide par un front froid à des températures de −10 °C et la formation de nombreux petits cristaux de glace. Ceci donne parfois une couleur gris-blanc à ces nuages selon la température dans les couches supérieures mais le coucher du soleil peut aussi les embraser. La nature éparses de ces nuages est reliée à la présence de courants ascendants et descendants très près les uns des autres.
Baldersheim, le 28 juin 2023
