Plan rapproché

On a tous une connaissance minimale des oiseaux nous permettant d’identifier les plus communs, à commencer par le moineau domestique. La silhouette, les coloris ou encore les habitudes de vie nous sont familières ; catalogué, il est aussitôt rangé dans notre mémoire et notre esprit peut passer à d’autres préoccupations… Pourtant cette connaissance sommaire de l’oiseau  ne nous permettrait sans doute pas de le décrire avec exactitude sans le secours d’une photo. La taille du passereau tout comme la distance qu’il garde par rapport à l’homme font que nous restons dans le vague. Pour arriver à plus de précision, rien ne vaut l’étude d’un sujet photographié dans une position expressive. On peut ainsi réaliser la complexité du plumage qui est entièrement régénéré à la fin de l’été : 3600 plumes ne pesant que 1,9 gramme sur la balance. Le bec également peut nous impressionner par sa forme et sa structure. Sans être aussi imposant que celui des rapaces, il constitue néanmoins un outil universel et efficace pour se nourrir, se défendre, se nettoyer… De toute évidence ce mâle a un comportement dominateur. On serait même tenté de dire qu’il exprime de la colère, mais on se gardera de faire de l’anthropomorphisme. 

Baldersheim, le 17 octobre 2924