Bien que déguisé en guêpe, le syrphe à ceinture est un diptère, une mouche donc puisqu’il n’a que deux ailes. L’alternance de bandes jaunes et noires rappelle les hyménoptères munis d’aiguillon venimeux et constitue une bonne dissuasion pour des prédateurs. Il peut d’ailleurs les esquiver en une seconde grâce à son battement d’ailes très rapide lui permettant aussi le vol stationnaire. L’adulte se nourrit de miellat, pollen et nectar et participe donc à la pollinisation. L’accouplement a souvent lieu en vol. La femelle, qui se reconnaît au faible écartement des yeux, pond ses oeufs dans les colonies de pucerons. Transparente, aveugle et sans patte, la larve se balance sur son support pour repérer sa proie puis l’immobilise grâce à sa salive collante. Elle la perce avec ses pièces buccales et en aspire l’intérieur liquide. Le syrphe est un allié précieux pour le jardinier puisqu’au cours de son développement larvaire, le syrphe à ceinture consomme plus de 1200 pucerons de différentes espèces. Avant de devenir un imago, le syrphe se nymphose en une pupe en forme de gouttelette posée sur une feuille.
Baldersheim, le 20 février 2023
