Depuis quelques années déjà se développe une pratique qui peut sembler surprenante et qui consiste à câliner les arbres pour l’énergie et le bien-être qu’ils peuvent procurer en les prenant dans ses bras. S’il est un oiseau qui s’adonne à cette thérapie depuis toujours, c’est le grimpereau. De loin, on a vraiment l’impression qu’il fait du corps-à-corps avec l’arbre en le courtisant de bas en haut. Quand on a la possibilité de regarder de plus près, on est surpris de voir qu’il garde ses distances, ce qui est bien logique quand on veut effectuer une ascension. Il y a les points d’appuis, qui sont au nombre de neuf : les huit griffes aux extrémités des pattes et la queue. Le bec est mobilisé pour prélever insectes et larves, mais il n’est pas exclu que le grimpereau l’utilise pour rétablir l’équilibre ou l’aider à se propulser plus haut. Ce spécialiste de la grimpe exprime peut-être sa jubilation, mais il n’existe aucun traducteur pour interpréter son chant.
La gravière de Burnhaupt, le 6 mars 2025
